Qu’est-ce qu’une espèce « exotique »?

eBird considère comme « exotique » toute espèce qui se trouve en un endroit donné en conséquence directe d’un transport d’origine humaine. 


Cela n’inclut PAS les situations où la répartition d’une espèce s’est élargie à la suite d’activités humaines, y compris la modification de l’habitat. Par exemple :

  • Le Vacher à tête brune (Molothrus ater), qui s’est propagé vers l’est et l’ouest de l’Amérique du Nord avec le développement de l’agriculture.
  • La Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) en Europe occidentale, qui s’est propagée vers l’ouest au cours du siècle dernier.
  • La propagation d’espèces de milieux ouverts en Amazonie, conséquence de la déforestation qui a eu lieu au cours des dernières décennies (p. ex. le Caracara huppé (Caracara plancus) et le Guira cantara (Guira guira)).


EN SAVOIR DAVANTAGE


Pourquoi les espèces exotiques sont-elles importantes?

En août 2022, au moins 4,8 % des observations dans la base de données d’eBird (1,27 milliard de mentions) impliquaient des espèces exotiques, ce qui indique qu’elles constituent une partie importante de l’avifaune moderne. Étudier comment ces oiseaux interagissent avec les écosystèmes est important du point de vue de la conservation, de la gestion et de la science. Les changements de population chez les espèces exotiques peuvent se produire à un rythme beaucoup plus rapide que chez les espèces indigènes, et eBird offre d’excellentes opportunités pour suivre ces changements. Étant donné que la façon de comptabiliser les espèces exotiques dans les listes d’observation a un effet sur la façon dont la communauté ornithologique les signale, eBird a élaboré un processus et une politique révisés pour encourager et faciliter ce suivi. La politique sur les espèces exotiques d’eBird garantit des données de haute qualité, tout en répondant aux attentes des ornithologues amateurs.


Certaines espèces exotiques peuvent être très nocives pour les populations d’oiseaux indigènes, leur faisant concurrence pour les nids et la nourriture, les chassant agressivement ou même s’en nourrissant. Dans d’autres cas, les espèces exotiques ont un effet plus bénin, occupant des niches urbaines vacantes au sein d’écosystèmes dominés par une végétation non indigène. Ironiquement, certaines populations introduites sont très vigoureuses (p. ex. l’Amazone à joues vertes (Amazona viridigenalis) à Los Angeles, en Californie), tandis que les populations indigènes de la même espèce restent menacées de disparition par le commerce d’oiseaux exotiques qui est à l’origine même de leur introduction.


Catégories d’espèces exotiques dans eBird

Toutes les observations d’espèces exotiques dans eBird sont classées dans l’une des trois catégories qui reflètent leur statut en tant qu’espèce nicheuse (ou non nicheuse) et l’étendue de leur établissement sur le territoire. La catégorisation d’une espèce peut changer au fil du temps, à mesure que des populations non indigènes s’établissent ou déclinent.


Naturalisé

Membre d’une population exotique autosuffisante, se reproduisant dans la nature, persistant pendant de nombreuses années et non maintenue par des lâchers continus (cela peut également faire référence aux oiseaux égarés provenant de populations naturalisées). Ces mentions comptent dans les totaux officiels d’eBird et ont été acceptées par le comité d’homologation local, le cas échéant (au Québec : le comité d’homologation des oiseaux rares du Québec).

Vous trouverez ci-dessous des exemples d’espèces naturalisées dans eBird :

  • Environ 100 Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) ont été introduits à New York vers 1890. Tout au long du siècle suivant, l’espèce s’est répandue dans toute l’Amérique du Nord. Elle a aussi progressé jusqu’en Amérique du Sud. L’Étourneau sansonnet constitue maintenant l’une des espèces les plus communes du continent.
  • La Bernache du Canada (Branta canadensis) a été abondamment relâchée en Europe et se reproduit maintenant dans la plupart des pays d’Europe occidentale. Compte tenu de l’étendue de l’établissement de sa population en Europe, l’espèce est traitée comme naturalisée, bien que les mentions suggérant une errance transatlantique pourraient potentiellement être recodées comme indigènes.
  • Le Sizerin cabaret (Acanthis cabaret) a été introduit en Nouvelle-Zélande dans les années 1860 et fait maintenant partie des passereaux les plus abondants.


Provisoire

Membre d’une population exotique qui se reproduit à l’état sauvage, s’autopropage et a persisté pendant plusieurs années, mais qui n’est pas encore désignée comme naturalisée par le comité d’homologation concerné. Les espèces exotiques provisoires comptent dans votre liste à vie et dans les résultats publics d’eBird, y compris dans les alertes.


Un exemple d’espèce provisoire dans eBird :


Le Zostérops de Swinhoe, (Zosterops simplex) a été introduit à Costa Mesa, en Californie, en 2006, et il s’est largement répandu depuis. Plusieurs milliers d’individus se trouvent maintenant dans le sud de la Californie. Nous nous attendons à ce que le Zostérops de Swinhoe soit éventuellement catégorisé comme naturalisé en Californie. Traiter l’espèce comme provisoire aide à communiquer son véritable statut et à préparer les ornithologues à un probable changement de catégorie.


Les mentions qui pourraient concerner des oiseaux sauvages égarés ou des échappés de captivité peuvent également apparaître comme provisoires. Par exemple:


En Europe, certaines espèces pouvant être des errants naturels mais qui ont également des antécédents connus de maintien en captivité peuvent être traitées comme provisoires, comme le Bruant à tête rousse (Emberiza bruniceps) au Royaume-Uni et le Canard à faucilles (Mareca falcata) en Finlande.

 

L’Oriole d’Abeillé (Icterus abeillei) est un cas intéressant. En Pennsylvanie, un individu a été traité comme un égaré naturel par le Pennsylvania Records Committee (donc catégorisé comme indigène), mais le même individu (identifié par certains aspects distinctifs du plumage) s’est rendu au Massachusetts, où il a reçu le statut de provisoire.


Échappé

Oiseau échappé de captivité ou issu d’un lâcher intentionnel (p. ex. Faisan de Colchide), incluant ceux qui se sont reproduits dans la nature, mais qui ne répondent pas encore aux critères du statut provisoire. Les oiseaux exotiques échappés ne comptent pas dans les totaux officiels d’eBird.

 

Vous trouverez ci-dessous plusieurs exemples d’oiseaux catégorisés comme échappés dans eBird :

 

Un large éventail d’oiseaux aquatiques et de perroquets peuvent s’échapper de captivité, mais certaines espèces très surprenantes peuvent également être observées dans la nature! Un Moqueur à longue queue (Mimus longicaudatus) a été observé dans l’État de Washington en juin 2014. La présence de cette espèce de l’ouest de l’Équateur et du Pérou est un rappel qu’il faut toujours considérer la possibilité d’un oiseau échappé lorsqu’on observe un oiseau très rare. Selon nous, l’oiseau ne pourrait pas s’être déplacé si loin de son aire de distribution naturelle sans transport d’origine humaine.

 

La même année qu’un Pygargue empereur (Haliaeetus pelagicus) apparemment sauvage a fait la une des journaux en Amérique du Nord, un autre Pygargue empereur s’est échappé du zoo de Pittsburgh en Pennsylvanie. Si cet oiseau avait été signalé à eBird, il aurait été traité comme un échappé.

 

Le Bengali rouge (Amandava amandava) est occasionnellement observé en petits nombres à Porto Rico et pourrait quelquefois s’y reproduire. Cependant, l’espèce n’est pas présente en nombre suffisant et sa population reproductrice n’est pas suffisamment stable d’une année à l’autre pour être considérée comme provisoire.


IMPORTANT : ne signalez à eBird que les oiseaux en liberté. Les oiseaux captifs dans les zoos et les parcs d’oiseaux sauvages, ainsi que les oiseaux de compagnie en liberté qui retournent dans les maisons et les fermes chaque nuit (comme les paons et les poulets domestiques) ne doivent pas être signalés sur les listes d’observation. Les listes qui signalent plusieurs espèces captives peuvent ne pas être considérées dans les résultats publics d’eBird ou être utilisées à des fins scientifiques.


Cas particuliers


Réintroductions d’espèces indigènes

Une exception importante aux trois catégories ci-dessus concerne la réintroduction d’espèces indigènes, c’est-à-dire les cas où une espèce est relâchée par l’homme dans son ancienne aire de distribution naturelle.

  • Les populations réintroduites seront généralement considérées comme indigènes (et non comme naturalisées) dans les zones où elles se reproduisent à l’état sauvage, même si d’autres individus continuent d’être relâchés dans le cadre de programmes d’élevage en captivité ou de relocalisation. 
  • Ces populations sont cependant traitées comme provisoires lorsque les efforts de reproduction sont encore fortement soutenus artificiellement et que l’espèce n’est pas encore rétablie avec succès.

Exotiques errants

Les oiseaux égarés, les colonisateurs naturels ou tout oiseau qui arrive par ses propres moyens sur un territoire devraient conserver la catégorie exotique qui leur a été attribuée dans leur région d’origine présumée. Ainsi, une Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) errante qui atteint le nord du Venezuela serait considérée comme naturalisée si l’on croit qu’elle provient des populations naturalisées des Caraïbes et qu’elle est arrivée par ses propres moyens.


Transport assisté par bateau

Il existe depuis longtemps des récits d’oiseaux marins (fous, goélands, etc.) et d’oiseaux terrestres restant à bord de navires pendant de longues périodes, parfois même jusqu’à la destination finale, franchissent ainsi des distances que peu ou pas d’individus sauvages auraient pu franchir par leurs propres moyens.


Les oiseaux marins (p. ex. les goélands et les albatros) doivent être traités comme indigènes lorsqu’ils suivent intentionnellement des navires, en particulier des bateaux de pêche, sans pour autant s’y poser. Toutefois, les oiseaux égarés dont on sait (ou on soupçonne) qu’ils ont voyagé à bord d’un navire devraient recevoir le statut provisoire ou échappé.


  • Les oiseaux égarés qui restent à bord d’un navire parce qu’ils ont été capturés, nourris ou aidés par des humains doivent être traités comme échappés; cela revient à transporter un oiseau en cage dans un avion ou dans une voiture.
  • Lorsque ces oiseaux ne sont pas capturés, nourris ou aidés, les mentions doivent être considérées comme provisoires.


Idéalement, les observateurs devraient noter ces détails dans leurs commentaires sur les espèces lorsqu’ils rapportent des observations de ce type.


Comment les espèces exotiques sont-elles affichées dans eBird?

Les espèces exotiques ou introduites sont indiquées dans eBird par des icônes d’astérisques.

Cliquez sur n’importe laquelle de ces icônes sur le site Web d’eBird pour obtenir les définitions complètes des catégories exotiques. Pour plus d’informations sur ces catégories, consultez les catégories d’espèces exotiques d’eBird (ci-haut).


Où apparaissent ces icônes?

Les icônes exotiques apparaissent actuellement à plusieurs endroits différents sur le site Web et les applications, incluant les listes des espèces que vous avez observées, les listes d’observation individuelles, les pages d’exploration des sites publics et des régions et les listes illustrées, de même que vos listes à vie, vos listes d’espèces cibles et vos Rapports de sortie.



Espèces exotiques dans les résultats publics

Pour les observations individuelles (une observation spécifique à un endroit spécifique à une date spécifique), une catégorie exotique telle que définie ci-dessus est affichée. Pour les listes régionales, qui peuvent s’appuyer sur de nombreuses observations, le statut qui représente la catégorie exotique la plus élevée pour toutes les observations dans la région est affiché. Par conséquent, s’il existe une seule mention indigène de Tadorne casarca (Tadorna ferruginea) et des centaines de mentions portant le code échappé, le statut sera indigène.


Les espèces échappées et provisoires apparaissent dans des sections distinctes au bas de la plupart des résultats eBird, tels que les listes d’espèces des sites publics et des régions (au bas des espèces naturalisées et indigènes), ainsi que les Rapports de sortie et les listes d’espèces cibles.


Les espèces provisoires sont incluses dans les totaux des espèces, tandis que les espèces échappées, de même que les hybrides et les taxons ne représentant pas des espèces (p. ex. Buse sp.), ne sont pas numérotés et ne comptent pas dans les listes des sites publics et des régions


Les catégories exotiques sont également indiquées dans une colonne spéciale lorsque des données brutes sont téléchargées, de même que lorsque vous téléchargez les données de votre liste à vie.


Espèces exotiques sur votre liste à vie

Les listes à vie ont été créées pour que vous puissiez rapporter tout oiseau se déplaçant de son plein gré, et non des espèces captives (qu’elles soient considérées comme des espèces échappées ou non). Cela est dans le but de faire en sorte que vos observations soient bénéfiques à la science et la conservation. 


Si vous ne désirez pas savoir si une espèce « compte », il n’y a pas de problème! Rapportez simplement tous les oiseaux non captifs que vous voyez ou observez. Si au contraire vous désirez le savoir, poursuivez votre lecture.


Les espèces exotiques sont affichées sur votre liste à vie de manière similaire à la façon dont elles apparaissent sur les pages d’exploration des régions et des sites publics. Les espèces échappées sont regroupées dans une section séparée au bas des espèces provisoires, naturalisées et indigènes, et avant les taxons ne représentant pas des espèces. 


Votre liste à vie montre toutes les espèces que vous avez rapportées à eBird dans la catégorie exotique la plus élevée. Les statistiques détaillées dans le haut de la page montrent les totaux des catégories suivantes: indigène/naturalisé, provisoire et échappé.



La date et le site de chaque « Lifer » sont basés sur la catégorie exotique la plus élevée rattachée à l’oiseau observé.


Dans votre liste à vie, une mention reliée à une espèce dont le statut est naturalisé ou provisoire remplacera une mention de la même espèce considérée comme échappée. Le nouveau statut sera ajouté à votre liste à vie et au Top 100.


Par exemple, vous observez pour la première fois un Canard mandarin provenant d’un élevage d’oiseaux exotiques. Cet oiseau apparaîtra comme un oiseau échappé dans votre liste à vie. Votre classement dans le Top 100 ne sera pas changé.


Plus tard, vous trouvez un Canard mandarin dans une zone où son statut est provisoire. La date et le site pour cette observation remplacent celles de la mention se rapportant au canard considéré comme un échappé. Cette fois, votre total pour votre liste à vie et le Top 100 augmentent de 1.


Finalement, si vous observez la même espèce dans une zone où elle est considérée indigène, cette observation remplacera celle ayant le statut provisoire.

Un autre exemple: vous vivez en Amérique, où l’Étourneau sansonnet est naturalisé. Cette espèce apparaîtra avec ce statut exotique dans vos listes. Si vous voyagez en Europe, où l’espèce est indigène, son statut changera dans votre liste à vie, ainsi que le site et la date où vous l’avez aperçue pour la première fois.


IMPORTANT: les échappés ne sont pas pris en compte dans vos totaux de liste à vie et du Top 100.
Les échappés sont toujours clairement indiqués dans vos listes personnelles. Pour les voir, visitez votre liste à vie et consultez les Statistiques détaillées. Les échappés sont également identifiés par un cercle rouge foncé contenant un astérique blanc dans vos listes d’observation, votre liste à vie et les pages Explorer.

Espèces exotiques sureBird Mobile

Les espèces exotiques sont affichées sur eBird Mobile de manière similaire à la façon dont elles apparaissent sur les pages d’exploration des régions et des sites publics. Les espèces exotiques sont accompagnées de l’icône correspondante. Les espèces échappées seront regroupées dans une section séparée au bas des espèces provisoires, naturalisées et indigènes, et avant les taxons ne représentant pas des espèces. Les espèces échappées ne comptent pas dans vos totaux généraux.


Espèces exotiques dans les histogrammes

Dans les histogrammes et les graphiques linéaires, comme ailleurs dans eBird, les icônes reflètent le statut exotique le plus élevé pour une espèce et une région déterminées. Autrement dit, si vous avez rapporté des mentions d’une même espèce mais ayant un statut différent selon les situations, par exemple échappé, provisoire et naturalisé, seule l’icône pour cette dernière catégorie apparaîtra.

Les histogrammes et les graphiques linéaires incluent toutes les observations de catégorie indigène, naturalisé et provisoire. Si seules des observations d’oiseaux échappés ont été rapportées pour une espèce donnée, alors les données pour les échappés sont montrées. Mais si au moins une mention dont le statut est plus élevé est rapportée, ce sont ces résultats qui seront montrés.


Espèces exotiques dans vos cibles

Les listes d’espèces cibles montrent tous les taxons dans leur catégorie appropriée, à l’exception des taxons ne représentant pas des espèces. Vos espèces cibles sont donc divisées en catégories, selon ce que vous recherchez : espèces indigènes, naturalisées, provisoires, échappées, et finalement les hybrides.




Foire aux questions

Comment les catégories exotiques sont-elles attribuées?

Les catégories exotiques sont attribuées et raffinées par des réviseurs bénévoles régionaux en collaboration avec eBird Central, et ce, en fonction des connaissances locales, des articles publiés et, le cas échéant, des décisions du comité d’homologation des oiseaux rares. Le processus d’attribution de catégories exotiques eBird est un travail en cours et devrait prendre un certain temps.


Et si je ne veux « compter » que les espèces indigènes et naturalisées ?

Certains groupes d’ornithologues amateurs considèrent que seules les populations indigènes et naturalisées « comptent» pour les listes régionales et les listes à vie, tandis qu’eBird inclut également les espèces provisoires dans les totaux officiels. Si vous souhaitez compter seulement les espèces indigènes ou naturalisées, ou si vous rapportez des mentions à un groupe qui observe des règles différentes de celles d’eBird, ne vous inquiétez pas. Sélectionnez simplement le total Indigène ou naturalisé dans le haut de votre liste à vie.


Signalez TOUTES les espèces en liberté, y compris les espèces provisoires et échappées, chaque fois que vous les observez!


  • Il est important de se rappeler que de nombreuses espèces provisoires sont bien établies dans la nature et ont de grandes chances de devenir naturalisées dans un futur proche. En fait, plusieurs espèces provisoires répondent déjà aux critères de la catégorie naturalisée en ce moment, et sont simplement en attente d’acceptation formelle par un comité d’homologation.


Qu’en est-il des taxons de forme domestique?

eBird considère des formes domestiques pour 15 espèces distinctes. Lorsque vous les voyez dans eBird, ils auront toujours un code exotique, qui peut aller d’échappé (le plus souvent) à naturalisé (pour certaines espèces), en fonction de leur niveau d’établissement.


Il est important de noter que les taxons de type domestique doivent être considérés comme des entités taxonomiques, un peu comme des sous-espèces. Il s’agit d’une sous-population de l’espèce mère dont l’apparence et l’évolution sont particulières. De nombreuses formes domestiques sont de plus grande taille et ont un plumage plus variable (souvent blanc, noir ou tacheté) par rapport à leur espèce parente. Dans la plupart des cas, les formes domestiques ne forment pas de populations autosuffisantes et ne se trouvent pas près de l’aire de distribution naturelle de l’espèce parente, mais il existe des exceptions notables (l’Oie cendrée (Anser anser), le Canard colvert (Anas platyrhinchos), le Canard musqué (Cairina moschata) et le Pigeon biset (Columba livia) montrent un grand chevauchement de répartition avec les formes indigènes).


Lorsque vous remplissez vos listes d’observation, veuillez utiliser le nom de l’espèce pour rapporter les oiseaux de type sauvage et utiliser le nom incluant « forme domestique » pour les individus qui montrent des signes clairs de domestication. Ces deux formes sont généralement identifiables sur le terrain, alors rapportez-les comme vous le feriez pour toute autre espèce, mais notez également leur comportement et leur habitat.


Par exemple, si vous voyez deux Canards musqués (Cairina moschata) au plumage foncé le long d’une rivière boisée en Amérique centrale, et qu’ils s’envolent à votre approche, veuillez les signaler comme étant des Canards musqués (car ils correspondent à la description de type sauvage, population indigène); si vous voyez plus tard des Canards musqués tachetés de blanc et de noir présentant de larges verrues rouges sur la tête, par exemple dans un parc, signalez-les en tant que « Canards musqués (forme domestique) ».


Pour les Pigeons bisets, dans certaines parties de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique du Nord, il peut être difficile de séparer la forme sauvage de la forme domestique (c’est-à-dire la forme domestiquée réétablie dans la nature). Nous encourageons le signalement du Pigeon biset (type sauvage) uniquement en Europe, en Asie et en Afrique du Nord et uniquement lorsque vous en êtes certain de l’identité; sinon, utilisez simplement « Pigeon biset ». Dans les endroits où il n’y a que des pigeons issus de la forme domestique, comme en Amérique du Nord, veuillez n’utiliser que « Pigeon biset (forme domestique) ». 


Voir ici pour plus d’informations sur les taxons de type domestique dans eBird.





Exemples additionnels

La distribution des espèces d’oiseaux est un phénomène complexe et dynamique. Les codes d’espèces exotiques d’eBird sont établis sur la base des connaissances d’experts et des contributions des partenaires régionaux. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples supplémentaires de la manière dont les codes d’espèces exotiques d’eBird sont appliqués aux espèces introduites dans des régions du monde entier.


L’Oie à tête barrée (Anser indicus), le Canard mandarin (Aix galericulata) et le Canard branchu (Aix sponsa) constituent trois exemples dans un large éventail d’oiseaux aquatiques populaires auprès des amateurs d’oiseaux d’ornement partout dans le monde, et qui s’échappent régulièrement de captivité. Les cartes de distribution pour ces espèces indiquent clairement l’aire de distribution naturelle (en violet) et les zones où les espèces sont exotiques (en orange). Explorez les cartes pour l’Oie à tête barrée (carte), le Canard mandarin (carte) et le Canard branchu (carte). Les outils à la droite de la carte servent à afficher ou masquer les mentions d’échappés. Pour voir le statut exotique à un emplacement précis, zoomez et cliquez sur les points représentant les mentions. À cette échelle, vous serez aussi en mesure d’afficher ou de masquer les mentions exotiques.